Montsalvy
Auvergne Rhône-Alpes, Cantal
Montsalvy, Petite Cité de Caractère®
Montsalvy est reconnue comme une Petite Cité de Caractère®. Cette marque témoigne de la qualité des patrimoines locaux et de l’engagement de la commune à les protéger et à les mettre en valeur. Autour de cette question centrale, se construit un tourisme à dimension humaine, privilégiant la qualité d’une rencontre, le plaisir de découvrir des pépites patrimoniales, de flâner dans la cité, d’être acteur d’une animation culturelle, d’aller au marché... Dans le Cantal, venez découvrir nos Petites Cités de Caractère®, leur histoire, leurs patrimoines et leurs habitants, et apprécier un certain art de vivre. Vous y trouverez cette carte numérique qui vous permettra de repérer facilement les différents points d’intérêts pour vous aider dans votre découverte.
Montsalvy, sauveté aux portes du Rouergue
Située en Châtaigneraie cantalienne, entre volcan cantalien et vallée du Lot, Montsalvy est une surprise architecturale rehaussée d’un écrin de toitures de lauzes. Vers 1070, le moine Gausbert établit une sauveté bornée par quatre croix, assurant l'immunité ecclésiastique à qui s’y réfugie. Le Monte Salvii (Mont du Salut) est né : Montsalvy. Depuis le Moyen-Âge, deux porches permettent d'entrer dans la cité qui s’est bâtie autour de l’Abbatiale et du Réfectoire des Moines. En surplomb, à 830 mètres, le Puy de l’Arbre veille sur la cité de Montsalvy. Remarquable belvédère naturel, il offre un vaste panorama circulaire entre monts du Cantal, Aubrac, Rouergue, Limousin …
Château
Bâti sur les anciens remparts, le château est flanqué d’une élégante tour. Longtemps propriété de la famille Bonnefons-Delmas, il a fait l’objet d’une donation à la commune à condition d’y accueillir les personnes âgées. Un joli toit en forme de coque de bateau renversée dépasse du mur clôturant le parc. Cette toiture dite à la Philibert Delorme (architecte du XVIe siècle) se retrouve assez fréquemment dans la région. Sur la place du foirail se déroulaient de grandes foires aux bestiaux à la Saint Jean et à la Saint Martin. Spécialisées aussi dans le négoce des toiles de chanvre et de la cire d’abeille, ces foires ont fait la réputation de Montsalvy.
Porche sud
Fermé par deux séries de vantaux portés par des gonds d’une taille impressionnante, le portail sud est renforcé au Moyen-Âge par une herse. C’est par cette entrée, nommée porte d’Entraygues, que marchands et voyageurs venus du Rouergue accèdent à la ville. Remanié et agrandi au XIXe siècle, ce porche fait aujourd’hui partie intégrante du château. Après les guerres de Religion, jardins et habitations se développent hors de la protection du rempart, créant les faubourgs, ou «barris» en occitan, protégés des intrusions d’animaux par une barrière. Montsalvy en possède deux, le barri Saint Antoine et le barri Saint François.
Réfectoire des moines
Le réfectoire des moines fermait le cloître de l'abbaye. Remanié aux XIVe et XVe siècles, son architecture s'illustre par de vastes voûtes à croisée d'ogives. Vendu à la Révolution, il devient maison commune et école puis halle aux grains, garage à diligences et corbillard, puis cinéma. Classé au titre des Monuments Historiques en 1982, le bâtiment connaît une restauration complète et sert aujourd'hui de salle d'expositions. À l'intérieur, une devise surmontée d'une couronne sommée d'une fleur de lys et entourée de deux branches de laurier, témoigne peut-être de la fidélité des abbés de la ville au Roi.
Cloître Saint Gausbert
Cet espace dédié au recueillement des moines possède encore en 1867 sa galerie couverte ornée de chapiteaux sculptés ; certains sont conservés dans la salle capitulaire dont on observe les trois grandes baies gothiques. Dans le cloître, dominé par le clocher de l'église, décentré après avoir été endommagé par la foudre en 1258, les moines disposent d'un puits et de lavabos de granit, dont on distingue les restes contre le réfectoire. Deux pièces de métal scellées dans le mur de la salle capitulaire sont destinées à garantir l'équité de mesure des tissus de laine et de chanvre, activité majeure de Montsalvy.
Chevet roman
Nous sommes à l'arrière de l'église abbatiale, dont le chevet roman du XIe siècle est la partie la plus ancienne. Il est composé d'une abside entourée de deux absidioles en cul-de-four. Jusqu'au XVIIIe siècle, un cimetière dit « des pauvres » prenait place à cet endroit. Remarquez sous la toiture, les modillons sculptés de têtes humaines ou animales et de motifs géométriques d'une étonnante modernité.
Maison du tisserand
La confection de toiles de chanvre et de laine, est jusqu'au début du XXe siècle, une activité prospère à Montsalvy. Ici, la culture du chanvre est très répandue, cette plante possède de longues fibres et permet de créer de solides tissus. Le savoir-faire reconnu des tisserands leur permet de vendre leurs toiles résistantes et légères dans la marine. La maison du tisserand conserve encore l'un des derniers balcons de bois qui permettait de faire sécher le chanvre.
Fête des paniers
Véritable héritage culturel et artisanal, la vannerie est indissociable de Montsalvy. Elle est célébrée chaque dernier samedi du mois de juillet, lors de la Fête des Paniers, qui voit des vanniers de toute la France exposer et vendre leurs créations. En parallèle, des stages de vannerie sont proposés pour découvrir les différentes techniques de tressage, à partir d’osier ou de châtaignier, arbre emblématique de la région. Autrefois activité de subsistance, la vannerie est aujourd’hui un art appartenant au patrimoine immatériel de Montsalvy.
Fin du monde
La petite place de la Fin du monde se termine en impasse d'où son nom. Ici, toutes les maisons communiquaient entre elles, composant une partie des remparts de l'ancienne ville fortifiée. L'alignement courbe des façades suit exactement le tracé des anciens remparts de la ville pour rejoindre le porche fortifié, dit porte d'Aurillac. En cas de danger, on regroupait le bétail au bout de la Fin du monde et les habitants pouvaient circuler d'une maison à l'autre, afin de pouvoir se défendre efficacement.
Porche fortifié
Le porche nord est aussi nommé porte d'Aurillac. Cité étape entre Aurillac et Rodez, il existait ici un droit de péage. Le prévôt percevait une taxe sur toutes les marchandises sortant du bourg y compris les bestiaux transhumants. Moins remaniée que la porte d'Entraygues, elle laisse apparaître de beaux colombages. Comme l'autre porte, elle est surmontée d'un local qui servait de salle de garde. Le soir, la fermeture était assurée par deux portes.
Cabinet de curiosités Marcellin Boule
L'Office de Tourisme accueille le cabinet de curiosités Marcellin Boule, éminent paléontologue, savant éclectique et darwinien, né à Montsalvy en 1861. Alors qu'il occupe la Chaire de Paléontologie du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, on lui confie l’étude de crânes et de squelettes d'hommes de Néandertal, vieux de 35 000 ans. Il publie ses résultats dans son œuvre majeure, « Les Hommes Fossiles ». Il est à l'origine de la galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée du Muséum et de l'Institut de Paléontologie Humaine de Paris. Il vulgarise les sciences en publiant des guides touristiques scientifiques, des manuels scolaires et en donnant des conférences. Resté très attaché à sa commune natale, ce géologue préhistorien y décède en 1942, à l'âge de 81 ans.
Fontaine « Lo Grifol »
Jadis, l'approvisionnement en eau des foyers dépendait des fontaines publiques. Connue d'abord sous le nom de Lora, cette fontaine prendra le nom de « Grifol » ou « Griffou » lorsque seront réalisés, au cours de la première moitié du XIXe siècle, la colonne qui supporte les quatre griffons et les deux bassins que nous connaissons aujourd'hui : l'un pour la consommation humaine, l'autre pour abreuver les animaux. Face aux fréquentes épidémies de typhoïde, on fit appel à Marcellin Boule qui proposa le captage de la source nommée « fontaine d'argent », endiguant ainsi les maladies. Le cadran solaire actuel est plus que centenaire. Sa dernière modification date de 1988.
Ancienne école
Le bâtiment de la mairie, inauguré en 1909, abritait à sa création l'école publique des garçons où subsistent encore les éléments communs à toutes les écoles de la première moitié du XXe siècle : cour ombragée donnant sur la rue basse des remparts, préau et latrines.
Maisons à pans de bois
Le bois est très utilisé dans la construction au Moyen-Âge et à l’époque moderne. L'architecture, simple, présente deux pièces sur la rue. La pierre est seulement employée pour la cave, les fondations et l'angle de la maison. L'armature de poutres est remplie de torchis, mélange de terre et de paille ou d’un mortier à base de chaux. Les colombages sont rarement destinés à être vus : on y taille alors des marques d'outil afin que l'enduit accroche aux pièces de bois. La façade, formée de deux niveaux disposés en encorbellement (construction supportée par des corbeaux), permet d’accroître la surface habitable tout en protégeant de la pluie l’échoppe ou l’étable située au rez-de-chaussée.
Échauguette
La jolie tourelle d'angle donne à cette maison un charme médiéval, mais sa construction n'est pas contemporaine des châteaux forts ! Les échauguettes, alors destinées à abriter un guetteur, sont munies de meurtrières et bâties en surplomb des fortifications pour en défendre la base. Ici, l'élément défensif est factice et purement esthétique ; il illustre à quel point l'imaginaire collectif reste impressionné par l'époque médiévale. C'est la famille Bouygues, juge de la prévôté de Montsalvy, qui obtient au XVIIe siècle l'autorisation d'agrandir sa maison, en échange du paiement des travaux de réparation du rempart de la ville. Elle abritera par la suite plusieurs générations de cafetiers.
Abbatiale Notre-Dame de l'Assomption
L’abbaye de Montsalvy, créée au XIe siècle, devient au Moyen-Âge l’une des plus importantes de la région. Elle bénéficie d’une sauveté, zone de refuge autour de l’église, balisée par quatre croix. Cet espace mis en place par l’Église attire ceux qui cherchent refuge contre les conflits féodaux et favorise la naissance du bourg. Sur la place, remarquons la croix en fer forgé qui présente les divers instruments de la Passion. Si la date inscrite sur le socle de granit est 1800, la croix réalisée en 1750 est cachée pendant la Révolution.
Art religieux de l’abbatiale
À l'intérieur de l’église, vous découvrirez un exceptionnel Christ roman en bois polychrome, sur sa croix d’origine datée entre 950 et 1050. Le ciborium en bois doré du XIXe siècle est installé dans le chœur roman. Deux des quatre croix de bornage sont visibles dans l’église : la croix Sainte Anne et la croix du Cambon. On peut également observer des châsses contenant les reliques de Saint Gausbert (fondateur de Montsalvy) et de Saint Bernard (saint patron de la cité). Enfin, la salle capitulaire du monastère abrite l'exceptionnel Trésor d'art sacré du Pays de Montsalvy.
Trésor d’art sacré
Sous ses voûtes du XIVe siècle portées par deux colonnes monolithiques, sont réunis de nombreux objets sacerdotaux provenant des différentes églises de la paroisse Saint Joseph en Veinazès. Plusieurs sont classés au titre des Monuments Historiques. D'intéressants témoins de l'art liturgique populaire sont également visibles, tel un tronc de quête de Junhac, réalisé à partir d'une casserole en cuivre retravaillée et une collection de bénitiers de chevet. Quelques chapiteaux de l'ancienne galerie du cloître y sont conservés. Les trois baies gothiques accueillent des vitraux thermoformés datant de 2005.
Puy de l’arbre
Le site a abrité le château de Mandulphe, atypique par son nom d’origine germanique. Il fut érigé peu avant l’an Mil par les vicomtes du Carladès, pour surveiller la région et contrôler l’ancienne voie reliant le Midi aux monts du Cantal. Rasé en 1477 sur ordre du Roi Louis XI en conflit avec Jacques d’Armagnac, vicomte de Carlat, la motte féodale de type cratériforme reste encore bien visible aujourd’hui. À la Révolution, il est décidé l’unification des différentes unités de mesure. Deux astronomes, Delambre et Méchain, mesurent l’arc du méridien entre Dunkerque et Barcelone. En 1797, Delambre fait le choix du “Puech de l’Arbre” comme signal de triangulation pour mesurer la longueur de la Méridienne de France. Celle-ci lui permet de définir le mètre. Puis, le site est aménagé en lieu de promenade en 1875. Depuis 1972, il est inscrit à l’inventaire des sites classés et protégés.
Micro-Folie
Véritable ouverture sur le monde, la Micro-Folie de la Châtaigneraie Cantalienne est un musée numérique innovant qui propose un voyage extraordinaire à travers l'art et l'histoire. Plus de trois mille chefs-d’œuvre numérisés en haute définition provenant des collections nationales et internationales sont projetés sur grand écran. C’est une galerie ludique, interactive et évolutive pour explorer l’art et son histoire, de l’Antiquité égyptienne à la conquête spatiale.
Site historique Grimaldi
L’appartenance historique de Montsalvy au Carladès est à l’origine du lien avec la Principauté de Monaco, où sont conservés les actes les plus anciens de la sauveté de Montsalvy. Au XVIIe siècle, profitant du souhait du prince de Monaco de se débarrasser de la tutelle espagnole, Louis XIII le prend sous sa protection en 1641 par le traité de Péronne et lui fait notamment donation de la vicomté de Carlat que les princes de Monaco conserveront jusqu’à la Révolution française. Un lien plus contemporain unit Montsalvy et la principauté monégasque : l’amitié entre le prince Albert 1er de Monaco (1848-1922) et Marcellin Boule (1861-1942). Ce dernier, paléontologue de Montsalvy, s’est vu confier par son ami “le prince savant” la direction des fouilles dans les grottes de Grimaldi qui ont permis d'importantes découvertes sur l'évolution humaine.
Sur les traces du GR®465
Montsalvy et le GR®465, c’est l’union parfaite entre histoire et nature. Le chemin clunisien relie la Petite Cité de Caractère® de Murat au Grand Site de Conques, en traversant le volcan du Cantal. Les patrimoines religieux et paysagers de Montsalvy en font une étape très appréciée sur le GR®465, véritable voyage dans le temps. Depuis le chemin, la vue du clocher de l’Abbatiale se détachant au loin dans les grands paysages est le gage d’une étape historique, véritable fil conducteur de ce GR situé entre deux chemins jacquaires, la via Arverna et la via Podiensis.
Montsalvy en Châtaigneraie Cantalienne
Petites Cités de Caractère® de la Châtaigneraie
Mentions légales
Ce projet de carte interactive est porté par les associations Petites Cités de Caractère® de France, Petites Cités de Caractère® en Auvergne Rhône Alpes, Petites Cités de Caractère® du Cantal et par la commune de Montsalvy.
Il est soutenu financièrement par l'Appel à Manifestation d'Intérêt "Destinations Digitales" du plan "Destination France" piloté par Atout France, par la convention FNADT du Commissariat Massif Central, par l'appel à projet "patrimoine et numérique" de la Région Auvergne Rhône-Alpes, et par la Fondation d’Entreprises du Crédit Agricole Centre France.
Le plan de la commune (visuel de fond) a été réalisé par Laura Catheline - atelier passage.
Les traductions en anglais ont été réalisées par l'Office de tourisme de la Châtaigneraie Cantalienne.
Les voix ont été produites et enregistrées par Hélène Poussin - Compagnie « les pieds bleus » (version française), Nico production (version anglaise).
Les photos ont été produites et réalisées par Antom Production - Anthony Moujol, Pierre Soissons, Mairie de Montsalvy, Communauté de Communes Châtaigneraie Cantalienne, Petites Cités de Caractère®, Office de tourisme de la Châtaigneraie Cantalienne, Marjorie Rodde Instameet OT Châtaigneraie.
Les vidéos ont été produites et réalisées par Petites Cités de Caractère®, Leomedias.
Conception et développement de la carte interactive par Tabula Rasa.
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